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Eric Snoeck prête serment comme commissaire général de la Police Fédérale

Retour sur la cérémonie

Dans son discours inaugural, le commissaire général fraîchement nommé a exprimé sa gratitude envers le gouvernement et en particulier les deux ministres de tutelle pour la confiance placée en lui. “C’est pour moi un grand honneur d’occuper désormais pleinement la fonction de commissaire général” a déclaré le premier commissaire divisionnaire Eric Snoeck. “C’est surtout une immense responsabilité que de veiller, avec chacun de mes collègues, au bon fonctionnement et au bon développement de cette organisation tellement importante qu’est la Police Fédérale” a-t-il ajouté.  

Tout en insistant sur sa volonté de travailler en équipe, avec le Comité de direction, l’ensemble des dirigeants, collègues et tous les partenaires de la chaîne sécurité, il a réaffirmé la nécessité d’une Police Intégrée forte avec une Police Locale et une Police Fédérale forte. “Je vois dans la Police Fédérale un service public qui obtient des résultats concrets, un formidable corps de police, le seul corps de police national, avec une vocation internationale, le premier corps de police du pays, dépositaire de fonctionnalités cruciales pour la sécurité de nos concitoyens".  

La ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, a également pris la parole lors de la cérémonie, saluant le nouveau commissaire général et réaffirmant l’engagement du gouvernement envers le renforcement des forces de sécurité du pays. "Des efforts importants ont été réalisés au cours de cette législature en termes d'investissements supplémentaires pour la Police Fédérale, qui doivent être maintenus dans les années à venir. Les défis sont grands et les attentes élevées. Outre la gestion quotidienne de la Police Fédérale, le commissaire général contribuera également aux projets en cours visant à améliorer les performances de notre Police Intégrée, avec une attention particulière pour la gestion de l'information, la poursuite de la spécialisation de la Police Fédérale et le projet de modernisation de l’enseignement policier. Les années à venir seront sans doute intenses. Je les aborde toutefois avec une grande confiance. Les années d'expérience du nouveau commissaire général, le premier commissaire divisionnaire Eric Snoeck, et l’excellente collaboration dont il fait preuve me confortent dans l’idée que sa nomination au poste de commissaire général de la Police Fédérale est un bon choix. Je lui souhaite beaucoup de réussite dans tout ce qu’il entreprendra".

Le ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt, a quant à lui déclaré : "Au sein d’une société en rapide évolution, les défis se posent à un rythme tout aussi élevé, notamment dans les domaines de l’innovation et de la digitalisation, mais aussi dans la lutte contre le crime organisé, le terrorisme, la cybercriminalité, la corruption et les ingérences étrangères. Avec Eric Snoeck, nous avons l’homme qu’il nous faut aux commandes pour relever ces défis. En tant qu’ancien directeur général de la Police Judiciaire Fédérale, il a veillé à la mise en place d’une organisation innovante et agile, constamment en phase avec la réalité, et développé une culture de travail poussant à ne jamais se satisfaire et à toujours faire mieux. Pour toutes ces raisons, nous avons toute confiance en Eric Snoeck".


 
Portrait d’Eric Snoeck

Après avoir occupé la fonction ad interim depuis le 15 juin 2023, Eric Snoeck a été formellement désigné par le gouvernement fédéral, le 27 mars 2024, commissaire général de la Police Fédérale. La prestation de serment en tant que commissaire général marque le début d’un nouveau chapitre dans la carrière d’Eric Snoeck. Doté d’une licence en sciences/géographie économique et d’un master en management public, Eric Snoeck a entamé sa carrière policière en 1997 au sein de l'ex-Gendarmerie.  

Il a occupé successivement le poste de directeur des opérations de la Police Judiciaire Fédérale d’Eupen puis le même poste au sein de la Police Judiciaire Fédérale (PJF) de Liège. En 2012, il est devenu directeur judiciaire au sein de cette même PJF. Dans ce cadre, il a notamment mis sur pied l’une des cinq unités antiterroristes créées à partir de 2014 en Belgique.

En 2019, il a pris les rênes de la direction générale de la Police Judiciaire Fédérale, d’abord en tant qu’ad interim. En 2021 il fut nommé à ce poste. Dans cette fonction, il a initié une stratégie innovante visant à rendre le pilier judiciaire plus spécialisé, souple et dynamique afin de lutter efficacement contre la criminalité organisée et le terrorisme. En tant que directeur général, il a également supervisé et soutenu le projet SKY ECC, la plus grande intervention de police judiciaire jamais menée dans notre pays. 

10 ans de Hal-Vilvorde : parquet, auditorat du travail et Police Fédérale se penchent sur le passé et jettent un regard vers l’avenir

Au sein de la Police Fédérale également, une réforme a été opérée par la mise en place d’une direction de coordination et d’appui (DCA) et d’une police judiciaire fédérale (PJF) distinctes. 

Au cours de la réception, l’auditeur du travail, la procureure du Roi ainsi que la directrice coordonnatrice et la directrice judiciaire de la Police Fédérale se sont adressés au public présent. Tous sont revenus, chacun de leur propre point de vue, sur la décennie écoulée au sein de « leur » arrondissement, évoquant les nombreux défis de taille et réalisations notables, tout en jetant un regard optimiste sur l’avenir.  

L’auditeur du travail Martin Van den Bossche s’est exprimé en premier, en soulignant toute l’importance sociétale de son institution. « Le maintien de l’ordre public social et économique est notre cœur de métier », a-t-il déclaré. Depuis la création de l’auditorat du travail de Hal-Vilvorde, le nombre de dossiers n’a fait que croître : « Au sein de notre petite entité, la charge de travail a augmenté de façon spectaculaire au cours des dernières années. Alors qu’il y a dix ans, notre corps enregistrait quelque 900 nouveaux dossiers pénaux par an, nous avons vu passer ce chiffre à 1 250 en 2021 puis à 1 670 en 2023. Les spécificités de notre arrondissement aux niveaux sociétal, économique et culturel viennent accroître la complexité de notre travail. Autour de Bruxelles, Hal-Vilvorde est un arrondissement où sont implantées de nombreuses entreprises, dont certaines de très grande ampleur, auxquelles vient s’ajouter la présence de l’aéroport de Zaventem. Hal-Vilvorde allie multiculturalisme et diversité et possède son propre statut linguistique de par la présence de communes à facilités. »    

Liesbeth Van Isterbeek est directrice coordonnatrice administrative depuis la création de l’arrondissement : « C’est non sans fierté que je me présente aujourd’hui devant vous, eu égard à tout le chemin parcouru depuis le 1er avril 2014. » Pour Mme Van Isterbeek, Hal-Vilvorde est un arrondissement « modeste, mais courageux », qui a déjà fait face à de nombreux défis, parmi lesquels les attentats du 22 mars 2016. Elle a également évoqué le déploiement du Plan canal en 2015 et les difficultés spécifiques inhérentes à la présence d’un aéroport national. « Inutile de préciser que cet aéroport est une infrastructure critique. Le fait que nous ayons souscrit à la réalisation du plan de sécurité de Brussels Airport souligne l’importance que nous attachons, en tant que direction de coordination et d’appui, à une politique de sécurité intégrale et orientée vers la chaîne au sein de l’aéroport. » Mme Van Isterbeek a également salué la bonne collaboration avec les treize zones de police et les unités de la Police Fédérale. « Avec mes collaborateurs, j’essaie d’être à la hauteur de notre rôle de direction de coordination et d’appui, non seulement par le biais de processus d’appui comme la destruction de drogues ou d’armes saisies, mais aussi en menant des actions policières intégrées sur le terrain. » Pour conclure, la directrice coordonnatrice s’est fixé quatre objectifs pour le futur :  continuer à investir dans le travail en chaîne avec l’ensemble des partenaires de sécurité, mettre en place un Intelligence-led policing performant, ainsi qu’un centre de prise en charge des violences sexuelles (CPVS), et recruter suffisamment de collaborateurs enthousiastes pour relever tous ces défis.

La directrice judiciaire Veerle De Wolf jette quant à elle un regard sur les « maladies de jeunesse, mais aussi les réalisations » de ces dernières années. « Il n’y avait ni labo, ni Regional Computer Crime Unit, ni section financière, ni section meurtres. Dès 2014, nous avons donc dû nous occuper de tout cela nous-mêmes, sans adjonction immédiate de personnel supplémentaire. » Grâce à l’appui d’autres PJF, nous avons réussi à garder la tête hors de l'eau. « Je tiens dès lors à remercier tous ceux qui se sont investis pour fournir le service que nous nous devons décemment d’offrir. » Durant la dernière décennie, une centaine de dossiers ont été ouverts chaque année. « Cet afflux de dossiers ne diminuera pas, car les problèmes de criminalité de la capitale s’étendent de plus en plus à la périphérie », a-t-elle ajouté.  Elle pointe également l’impact de Bruxelles-National sur le fonctionnement de sa PJF : « Différents dossiers ont montré que la criminalité organisée tente de s’infiltrer dans les activités aéroportuaires. La connaissance des processus de l’aéroport, les possibilités de collecte d’informations et la confiance des partenaires et de la communauté aéroportuaire sont indispensables pour mener à bien notre travail. » De manière générale, la lutte contre la criminalité organisée requiert toujours plus d’expertise, souligne la directrice judiciaire. « Les organisations criminelles disposent souvent de nombreux moyens et sont agiles et innovantes. Un business model dont nous sommes parfois jaloux. » Pour continuer à fournir cette expertise, nous collaborons, en tant que PJF de petite taille, non seulement avec d’autres services de la Police judiciaire Fédérale, mais aussi avec les recherches locales, la douane et l’ensemble des partenaires du secteur de la sécurité.  

La procureure du Roi Carol Vercarre a affirmé que le parquet pouvait être fier des résultats obtenus avec tous les partenaires lors des dix dernières années, et ce « malgré les problèmes infrastructurels et les pénuries de personnel ». « Les thèmes sur lesquels le parquet de police et les équipes correctionnelles ont travaillé ces dernières années sont divers et variés : actions contre l’alcool, la drogue et le GSM au volant ou contre les taxis illégaux à l’aéroport, politique de poursuite des vols à l’étalage, money mules, cambriolages et stupéfiants, pour n’en citer que quelques-uns. » Par ailleurs, des séances thématiques ont été organisées sur le bien-être animal, les assesseurs absents lors d’élections, les sièges sociaux fictifs, les faux certificats COVID à l'aéroport, etc. « Les collègues en charge de la jeunesse, de la violence intrafamiliale et des mœurs ont également souvent mis le parquet en exergue. »  Pour illustrer ses propos, la procureure Vercarre a cité les semaines d’action dédiées aux contrôles de stupéfiants en milieu scolaire et la mise en œuvre, en 2021, des interdictions temporaires de résidence. Depuis lors, des interdictions de ce type sont prononcées au rythme moyen d’une par semaine. « Très récemment, nous avons par ailleurs pu compter sur l’ouverture d’une veilig huis à Hal, un espace de sécurité dans le cadre de l’approche en chaîne contre la violence intrafamiliale, ainsi que sur le lancement d’alertes mobiles au harcèlement, dont bénéficient désormais huit victimes de harcèlement grave. J’espère que nous pourrons bientôt ajouter à cette liste l’inauguration de notre propre centre de prise en charge des violences sexuelles. » Mme Vercarre a clôturé son intervention par quelques remerciements. « Ces dernières années, nous avons demandé beaucoup de capacité à nos services de police qui, à Hal-Vilvorde, sont presque tous confrontés à des pénuries graves de personnel. Je tiens dès lors à leur adresser mes plus vifs remerciements. »

Sécurité Routière : équipements de protection des utilisateurs de 2 roues

En commençant par les plus rapides d’entre eux, les motards. Pour cette raison, ils ont l’obligation de se couvrir entièrement. Un casque homologué pour la tête, des gants, des bottes ou des bottillons qui protègent les chevilles, une veste et un pantalon, ou une combinaison. Aucune homologation n’est requise pour les textiles, mais si vous voulez être vraiment protégé, laissez la combinaison de ski pour quand vous faites du ski.  

Car seul un équipement pour motard va à la fois résister à l’abrasion sur le sol et vous protéger de certains chocs grâces aux différents renforts ajoutés. 

Ajoutons que cela concerne aussi les passagers, qui sont malheureusement souvent moins bien protégés que le pilote, sans doute parce que pour certains d’entre eux, c’est juste un déplacement occasionnel, et qu’ils n’ont pas dès lors voulu investir dans de la protection. Mais il suffit d’une fois pour faire une mauvaise chute.  

Ensuite, on a les cyclomoteurs. Comme ils vont moins vite que les motos, seul le casque homologué est obligatoire. Mais on recommande tout de même le port de gants, ainsi que d’une tenue avec quelques protections, surtout pour les cyclomotoriste de classe B, et d’autant plus si vous avez (illégalement !) modifié votre cyclomoteur pour qu’il roule plus vite.  

Dans le même ordre d’idée, on a les utilisateurs de speed pedelecs, ces vélos avec assistance électrique qui montent jusqu’à 45km/h. Là aussi, seul le casque est obligatoire. La nuance, c’est qu’il peut s’agir soit d’un casque pour cyclomotoriste, soit un casque pour cycliste qui couvre bien les tempes et l’arrière de la tête. Mais là aussi, il est recommandé de porter au minimum des gants en plus du casque  

Enfin, on a les cyclistes, ainsi que les utilisateurs d’engins de déplacement comme les trottinettes ou les rollers, qui suivent les règles pour les cyclistes d’une manière générale. Pour eux, il n’y a rien de prévu par le Code de la route. Mais au vu des principales blessures graves relevées lors de chutes ou d’accidents, on ne peut que recommander de porter un casque. Porter des gants, c’est aussi utile en cas de chute. Et pour les engins de déplacements les moins stables, des coudières et genouillères sont aussi à conseiller !  

 

Commissaire Olivier Quisquater

Police de la Route 

  

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Résultats du 20e marathon de contrôles de vitesse : 6,02 % des conducteurs en infraction

Du vendredi 19 avril à 6 heures au samedi 20 avril à la même heure, la police a investi pas moins de 753 lieux de contrôle. 6,02 % des conducteurs contrôlés étaient en excès de vitesse et 145 d’entre eux se sont vu retirer leur permis. Lors de l’édition de novembre dernier, 6,19 % des conducteurs roulaient trop vite (un triste record), contre 4,56 % en avril 2023.  

L’organisation d’un marathon de contrôles de vitesse s’avère donc utile. La Police Fédérale et la Police Locale continueront dès lors à œuvrer pour l’amélioration de la sécurité routière. Avec la conduite sous influence et l’usage du GSM au volant, la vitesse constitue l’une des principales causes des accidents de la route. D’après une étude de VIAS, un tiers des accidents mortels de la route sont en effet liés à une vitesse excessive ou inadaptée. 

30 personnes arrêtées lors de l'action de contrôle Etoile

Au cours de cette opération internationale, quelque 2002 personnes – à bord de 1893 véhicules, 27 trains et 13 bus – ont été contrôlées sur le territoire belge. Au total, 115 personnes étaient en possession de drogue, et 31 personnes étaient sous influence. Les contrôles ont par ailleurs conduit à la saisie de 11 véhicules et à l’arrestation de 30 personnes.

Cette action s’inscrit dans le cadre de la coopération Hazeldonk, qui réunit les services de police et de douane du Benelux et de France dans la lutte contre les réseaux organisés de distribution de drogue et les organisations criminelles impliquées dans ce phénomène. A divers endroits des contrôles ont été effectuées par des équipes mixtes des douanes et de la police, y compris des échanges internationaux. La collaboration internationale a une fois de plus été précieuse notamment en terme de rapidité d'action. 

Saisies en Belgique

•    Haschich : 439 grammes
•    Marihuana : 1304 grammes
•    Joints : 34 pièces
•    Space cake : 102 grammes
•    Graines pour plants de cannabis : 48 pièces
•    Champignons : 19 grammes
•    Cocaïne : 5162 grammes
•    Amphétamines : 25 grammes
•    Ecstasy : 75 comprimés
•    MDMA: 21 grammes
•    Armes : 11
•    Argent liquide : 25185 euros 

Faits marquants

Le lundi 15 avril, un véhicule français a été contrôlé sur l'E411 à Arlon par la Police Fédérale de la route. 5 kg de cocaïne ont été retrouvés dans le véhicule. 

Mercredi 17 avril, la douane de Flandre orientale a contrôlé un autre moyen de transport, à savoir le service postal. Plusieurs cargaisons de produits de cannabis et de cocaïne ont été saisies. Toutes ces cargaisons provenaient des Pays-Bas et étaient destinées à des clients en Flandre orientale et occidentale.

Le jeudi 18 avril, la police néerlandaise, assistée par la Police Fédérale de la route de Flandre occidentale, a contrôlé un véhicule français près de Breda. Dans ce véhicule, 8 kg de cocaïne ont été trouvés dans un compartiment dissimulé installé par des professionnels. Le conducteur, un Français, a été arrêté.

Samedi 20 avril, un véhicule français a été contrôlé par la police néerlandaise à Breda. Ce véhicule était signalé comme détourné. Le conducteur et le passager, un couple de Français, ont été pris en charge par un tiers et ont quitté les lieux. Plus tard, 138 kg de drogues illicites ont été retrouvées dans le véhicule. Grâce à un échange rapide d'informations entre les différentes unités, y compris une équipe mixte de police néerlandaise et belge sur le territoire belge, les suspects ont pu être arrêtés à Brecht. Ils seront extradés et jugés aux Pays-Bas.

Toujours le samedi 20 avril, la Police Fédérale de la route de Flandre orientale, en collaboration avec les douanes, a accordé une attention particulière aux compagnies de bus low cost. Dans le passé, il est déjà apparu que ces moyens de transport sont parfois utilisés par les organisations responsables de la redistribution des drogues. Au total, 8 autobus ont été contrôlés, mais cette fois-ci, seuls de petits quantités d’usage ont pu être trouvés. 

La Police Fédérale des chemins de fer a également participé activement à l’opération. En plus de plusieurs personnes en possession de drogues, leurs contrôles ont aussi permis de retrouver 2965 faux billets de 200, 100 et 50 euros sur une personne. Comme preuve d’identité, il a présenté un faux passeport français. Il s’est avéré que cette personne était recherchée par les autorités allemandes et devait purger une peine de prison de 10 mois.

Contacts : Panel de la route - À Vélo sur la chaussée

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Sécurité Routière : Exceptions au port de la ceinture

La règle générale, c’est que le conducteur et les passagers de véhicules automobiles en circulation doivent porter la ceinture de sécurité, aux places qui en sont équipées. Et pour les enfants, ils doivent être attachés dans un siège adapté. Autrefois, il y a avait alors une liste d’exceptions très longue. Cette liste a fondu quelque peu au fil du temps, mais il reste 5 cas.  

La première exception, c’est quand on effectue une marche-arrière. Il y a ensuite les conducteurs de taxis, lorsqu'ils transportent un client, les conducteurs ou passagers d’un véhicule prioritaire lorsqu’une personne qui constitue une menace potentielle est transportée ou dans l’environnement immédiat du lieu de l’intervention ou lorsqu’ils donnent des soins à la personne transportée, le personnel de la Poste qui distribue ou relève des envois postaux à courte distance, et enfin, les personnes qui bénéficient d’une dérogation octroyée par le ministère de la mobilité, sur base d’un dossier médical.  

Remarquez qu’on parle ici de la Poste, ce qui veut dire que seul le personnel de l’organisme appelé la Poste, organisme d’Etat, profite de cette dérogation. Un livreur privé, non. Il faut dire que les livreurs privés ne font pas autant de porte à porte que les postiers. Quant aux taxis, c’est uniquement quand ils sont en course avec un client qu’ils peuvent choisir de ne pas porter la ceinture. C’est une demande du secteur, pour que le taximan puisse plus facilement se dégager en présence d’un client agressif.  

Quant à la dérogation médicale, elle ne s’octroie pas pour n’importe quoi, et notamment, pas pour les femmes enceintes. Il faut une contre-indication médicale grave, et être enceinte n’en fait pas partie. Du reste, toutes les études montrent bien que le port de la ceinture est vraiment essentiel pour les femmes enceintes, malgré la gêne potentielle que cela occasionne.  

Soulignons que ces dérogations, personne n’est jamais obligé de les utiliser. En effet, il est toujours préférable de porter la ceinture, mais on a tout de même considéré que ce n’est pas toujours indiqué de contraindre les conducteurs ou passagers dans les cas précités.  

Question qui revient régulièrement : le port de la ceinture est-il aussi obligatoire dans les cars et autobus qui en disposent ?  

Oui, car ce sont aussi des véhicules automobiles. Même les sociétés de transport en commun ont des autobus avec ceintures sur les lignes exprès. Dans ce cas, la ceinture doit être portée. Le fait que des personnes puissent être transportées debout dans les bus n’y change rien : si votre siège dispose d’une ceinture, vous devez l’utilisez, ça diminuera d’office les risques en cas d’accident, même si tout le monde n’est pas attaché.  

En résumé, quand il y a une ceinture de disponible, on la boucle, sauf éventuellement si on est dans l’un des cas de cette courte liste d’exceptions.  

 

Commissaire Olivier Quisquater

Police de la Route 

  

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Contacts vous répond : les sièges pour enfants

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Première arrestation suite au Trackathon ENFAST !

L'affaire a été examinée à La Haye, le 12 et 13 mars derniers, lors du Trackathon et de nouveaux indices ont mené vers les Pays-Bas, pour finalement localiser le fugitif en Allemagne.  La Police Fédérale fait partie des membres du Trackathon ENFAST au travers de son équipe FAST (Fugitive Active Search Team), une unité de la Police Judiciaire Fédérale. 

La KU Leuven et la Police Judiciaire Fédérale présentent une nouvelle méthode d’analyse morphologique des taches de sang sur les scènes de crime

Grâce à l’expertise et la collaboration de la Police Judiciaire Fédérale, la technologie d’Hemovision a pu être optimisée et testée sur de véritables scènes de crime.

Le lieu d’un crime peut contenir des taches de sang. L’analyse de la morphologie de ces traces permet aux enquêteurs de déterminer exactement le cours des événements. Malheureusement, de telles analyses sont particulièrement chronophages et parfois compliquées à réaliser. Une fois les photos téléchargées, « HemoVision » fournit, en moins de quinze minutes, des visualisations 3D précises de l’impact éventuel sur la victime.

« À l’aide d’algorithmes intelligents, nous entraînons notre outil à générer différentes possibilités d’impact à partir d’une tache de sang spécifique. Les enquêteurs peuvent les utiliser afin de contrôler leurs différentes hypothèses et, le cas échéant, les exclure. Grâce à la collaboration avec la Police Judiciaire Fédérale, nous avons pu tester HemoVision sur de véritables scènes de crime et l’adapter aux besoins des futurs utilisateurs », explique Philip Joris, chercheur à la KU Leuven et fondateur de Forentrics, la spin-off qui a développé HemoVision. « L’avantage d’HemoVision, c’est qu’en plus de sa rapidité d’exécution, l’outil fonctionne aussi de manière très précise. Cela permet aux enquêteurs de gagner beaucoup de temps », ajoute le co-fondateur Ruben Moermans.

« L’innovation a toujours fait partie de l’ADN de la Police Judiciaire Fédérale, » explique Laurent Blondiau, Directeur général ad interim de la Police Judiciaire Fédérale (DGJ). « Néanmoins, le besoin s’est fait ressentir, il y a quelques années, de structurer davantage notre approche. Celle-ci a été formalisée dans le volet innovation du plan « DGJ 3.0 » qui a pour objectif de faire de DGJ un corps de police toujours plus spécialisé et plus performant pour lutter efficacement contre la criminalité organisée et le terrorisme. L’une des manières que nous avons adoptées pour faire de la Police Judiciaire Fédérale un véritable acteur de l’innovation : une coopération structurelle entre nos directions et le monde académique. Cette collaboration avec la KU Leuven en est un exemple remarquable. »

Depuis le lancement du plan DGJ 3.0, de nombreux projets liés à l’innovation sont implémentés et développés par la Police Judiciaire Fédérale. Parmi eux, figure la descente digitale sur les scènes de crime. C’est dans le cadre de cette technologie que s’est développé le partenariat entre la Direction de la police technique et scientifique et la KU Leuven. « Nous sommes très heureux d’avoir pu œuvrer au développement d’HemoVision. Il s’agira d’un plus pour la police belge et internationale, mais aussi pour la société dans son ensemble. Le logiciel fera gagner un temps considérable à toute la chaine judiciaire. De plus, il est très visuel et facilitera la compréhension des faits en cours d'assise. Il est actuellement utilisé en parallèle avec nos méthodes habituelles », déclare Sabien Gauquie, directrice de la Direction de la police technique et scientifique (DJT).

Les chercheurs de la KU Leuven ne se limitent pas aux services de police belges ; ils espèrent également convaincre différents acteurs internationaux d’utiliser HemoVision. « Grâce aux 50 000 € en soutien de départ octroyés par VLAIO, à l’appui financier du groupe de recherche Beeld- en Spraakverwerking de la KU Leuven et l’avis d’expert du centre KU Leuven Research & Development, nous pouvons nous lancer en tant que spin-off sur le marché professionnel », témoigne Philip Joris.